Un présentateur de radio et un journaliste ont été tués dans deux attaques distinctes à Yaoundé, la capitale du Cameroun, au début de l'année.

La mort de Anye Nde Nsoh

La mort de Anye Nde Nsoh intervient dans un contexte marqué par le conflit entre les autorités camerounaises et certaines factions séparatistes dans les régions anglophones.

En effet, Anye Nde Nsoh, chef du bureau de l'hebdomadaire "The Advocate" pour les régions de l'Ouest et du Nord-Ouest, il était également animateur des radios locales City FM et Rush FM, situées dans la région anglophone du Nord-Ouest se trouvait à Bamenda lorsque des assaillants non identifiés ont ouvert le feu sur lui, a déclaré sa collègue Melanie Ndefru, qui se trouvait à proximité du lieu de l'attaque.

 

LES SÉPARATISTES

Le maire de Bamenda a affirmé que « des séparatistes sont arrivés à la cérémonie où il prestait comme imprésario. Ils ont ouvert le feu sur lui et sont repartis à bord de leurs motocyclettes. Pour le moment, nous ne savons pas pourquoi ce journaliste a été leur cible, car ils n’ont tiré que sur lui, alors qu’il y avait plusieurs autres personnes. »

Selon le directeur exécutif d’Adisi-Cameroun, c’est « un mort de plus et de trop en zone anglophone alors que les habitants de ces deux régions ne demandent qu’à vivre en paix, loin des armes et de la violence ». Le chercheur sur l'Afrique centrale à Amnesty International, Fabien Offner, a indiqué à Anadolu que c’est avec « tristesse » qu’il a appris le meurtre de ce journaliste dimanche à Bamenda, chef-lieu de la région anglophone du Nord-Ouest.

Le corps sans vie du journaliste a été déposé à la morgue de Bamenda. L'Association camerounaise des journalistes anglophones (CAMASEJ) a demandé l'ouverture d'une enquête.

 

---